La plupart des personnes connaissaient Roxanna Maracineanu en tant que nageuse. Spécialiste des épreuves de dos, c’est la première championne du monde française à s'imposer sur le 200 mètres dos. Mais, depuis quelque temps, c’est de son engagement politique dont on parle. En effet, Roxanna Maracineanu est devenue, à partir de septembre 2018, ministre des Sports, puis, en juillet 2020, ministre déléguée aux sports sous la tutelle de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports. Et il faut dire que depuis son élection elle n’a pas chômé.
L’ancienne nageuse s’est notamment fait remarquer pour ses nombreuses actions pour la lutte contre le harcèlement sexuel dans le milieu. Avec la sortie du livre Un si long silence de l’ancienne patineuse Sarah Abitbol où elle évoque les viols et les agressions sexuelles dont elle a été victime pendant son adolescence par Gilles Beyer, son entraîneur, Maracineanu enclenche un arsenal d’actions. Elle lance tout d’abord une Convention nationale sur la prévention des violences sexuelles dans le sport, qui depuis son lancement, a permis d’identifier près de 177 agresseurs présumés. La convention a été renforcée par le 119, le numéro d’Enfance en danger, dont l’objectif est de recueillir des témoignages spécifiquement dans le domaine du sport. A cela s’ajoute la création d'une cellule d'écoute renforcée et le contrôle des antécédents judiciaires de tous les encadrants et éducateurs.
Dans le sillage de ses actions, la ministre s’est également intéressée au problème de l’homophobie dans les stades. Son engagement a notamment permis d’interrompre de nombreux matchs durant le début de la saison 2019-2020, à cause de certains chants homophobes. Mais le combat a été abandonné à cause de quelques différends avec Noël Le Graët, dirigeant de la Fédération française de football.
Aux côtés de ces causes, Roxana Maracineanu a été à l’origine du lancement en avril 2019 de l’Agence Nationale du Sport dont l’objectif était de d'assurer un travail de décentralisation en s'occupant de certaines missions auparavant gérées par le Ministère, notamment fixer les subventions allouées aux différentes fédérations pour le plus haut niveau.
Des actions diverses et variées qui traduisent un grand engagement de la part de la nageuse, mais qui prouvent aussi que pour développer un domaine, il faut tout d'abord en être issue. Ancienne nageuse, Roxana Maracineanu ne peut qu'être concernée et consciente des problèmes du secteur sportif, et donc plus à même de les traiter.