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Megane Rapinoe : une icône au service de la différence

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Salma Moukrim


Vous la reconnaîtrez sûrement de vue, cheveux roses et courts à la Tilda Swinton, une allure androgyne et un élan redoutable sur le terrain, Megan Rapinoe a été la sensation de ce dernier mondial féminin.

Elle en a été largement récompensée d'ailleurs. Gagnante des titres de meilleure joueuse lors de la Coupe du monde féminine 2019, Megan Rapinoe a remporté le mois dernier le titre de meilleure joueuse de l'UEFA, lors de la cérémonie "The Best" organisée par la FIFA.



Dès le début de sa carrière, Megan affiche un énorme potentiel. Elle fait ses débuts avec le Elk Grove Pride dans la Women's Premier Soccer League. De 2002 à 2005, et donc en 4 saisons, elle aura marqué 25 buts pour son équipe. 

Elle sera nominée par les 15 joueuses prétendantes au Ballor d'Or féminin en 2018, elle sera malheureusement classée 9ème.

Dès 2006, elle commencera à jouer pour l'équipe nationale américaine. Megan a un atout phare, elle est agile des deux pieds, et donc, c'est à elle que revient l'exécution des corners et des coups de pieds arrêtés. Très calée en technique mais aussi en créativité, son jeu ne cesse d'impressionner, et elle est efficace où qu'elle soit sur le terrain.

Megan Rapinoe, c'est aussi une figure d'engagement politique et sportif. Lesbienne affirmée, elle devenue une militante et une porte-parole pour la communauté LGBTQ. En 2012, elle est l'une des premières footballeuses de renommée à faire son coming-out publiquement. Depuis, Megan Rapinoe et sa compagne, la basketteuse Sue Bird sont devenues un symbole de l'homosexualité dans le monde sportif. D'ailleurs, le magazine américain ESPN leur a consacré sa première couverture dédiée à un couple LGBTQ. Les deux athlètes ont posé nues pour l'édition "Body Issue 2018" du magazine, parue fin juin de la même année.


Elle est également l'une des contestataires les plus farouches de Donald Trump, refusant, depuis trois ans, de chanter l'hymne de son pays avant les matchs, et ce à cause de propos misogynes, sexistes et homophobes qu'a tenu le président américain. "C'est une sorte de "fuck you" à toutes sortes d'inégalités ou de mépris que Trump fait peser sur les gens qui ne sont pas exactement comme lui", expliquat-elle dans une interview à Yahoo Sports.


La réponse du président des USA ne s'est pas faite attendre sur Twitter.  "Megan devrait d'abord gagner avant de parler. Termine le travail !", mais Donald Trump avait mal fait de défier Megan.

Megan Rapinoe était également l'une des premières joueuses à contester l'écart salarial entre les joueurs hommes et femmes. Le 8 mars, Megan ainsi que 28 joueuses américaines avaient porté plainte contre la Fédération américaine de football (USSF) pour "discrimination liée au genre", elle avait déclaré :

« Nous sommes fatiguées de ne pas être respectées. Ce n’est même plus une question d’égalité salariale, mais de ce que nous valons, et ce qui est juste. On entend toujours : ‘Oh, mais c’est ce que vous méritez, vous devriez être contentes’. Eh bien non, figurez-vous que personne n’est satisfait. Je le dis depuis longtemps, je pense que les hommes méritent également d’être mieux payés, poursuit la joueuse. Je ne crois pas que la fédération soit sexiste de manière aussi flagrante. Si les dirigeants ne nous (les femmes) payent pas à notre juste valeur, alors ils ne les (les hommes) payent certainement pas à leur juste valeur non plus. Tout ça est mal géré. Nous ne sommes pour eux que des vaches à lait »

Cela n'a pas empêché aussi Megan d'être au coeur d'une polémique suite à sa déclaration lors des attributions des trophées FIFA du meilleur joueur lorsque celle-ci a déclaré que Virgil Van Dijk mériterait le trophée parce qu'il était "Mignon". La twittosphère s'était offusquée car ce propos était en contradiction avec son militantisme aigu des égalités. « Imaginez si un homme aurait dit la même chose » hurlait les internautes !


En tout cas, cette coupe du monde sera probablement la dernière de Megan Rapinoe, qui touche les 34 ans. Mais elle a néanmoins su profiter de l'engouement médiatique qui a entouré le dernier mondial afin de faire passer des messages forts.

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