En effet, à Londres, les observateurs ont pu vivre un moment historique. Et cela grâce au formidable parcours d'Alaaeldin Abouelkassem. Champion du monde junior, l'athlète se présentait aux JO dans la peau du huitième mondial. Un bon classement ne faisant pas de lui un favori pour autant. Mais le fleurettiste va déjouer tous les pronostics. Ainsi, en huitième de finale, le représentant africain élimina l'Allemand Peter Joppich (15-10), quatre fois titré sur la scène internationale. Puis, l'Italien Andrea Cassara, champion du monde en titre se dressa sur sa route. L'Égyptien l'emportait de nouveau (15-10) pour arriver en demi. Opposé au Sud-Coréen Choi Byung-chul, Alaaedin Abouelkassem dominait alors son adversaire au bout du suspens (15-12).
Si malheureusement, il dut s'incliner en finale, l'histoire était déjà en marche. Le fleurettiste venait tout juste d'obtenir la première médaille de l'escrime africaine aux Jeux olympiques. Un véritable exploit. Un déclic aussi peut-être ? Les performances qui ont suivi peuvent en tout cas le laisser penser. Pour preuve, quatre ans plus tard, à Rio, une autre athlète a réussi à poursuivre cette bonne dynamique. En effet, toujours en fleuret, la Tunisienne Inès Boubakri décrocha la médaille de bronze. Devenant donc la première ambassadrice du continent à obtenir une récompense dans cette compétition. Les progrès de l'Afrique dans cette discipline sont désormais indéniables. Et la consécration ultime pourraît pourquoi pas intervenir lors des prochaines olympiades.