Et si on utilisait les pieds au lieu des mains dans un match de volleyball ? C’est bien le concept du Sepak Takraw ! Un sport peu connu dans le monde occidental, mais aimé par tous dans les pays d’Asie du Sud-Est. Tellement populaire qu’on le considère comme un sport national en Thaïlande !
Étymologiquement, le nom de cette discipline la décrit parfaitement : « sepak » est un mot malais-indonésien qui signifie « donner un coup de pied », quant à « takraw » cela veut simplement dire « balle » en thaï. En effet, cette discipline consiste à opposer deux équipes de trois joueurs : un Tekong (au centre), un ailier gauche et un ailier droit. Ces derniers doivent renvoyer une balle au-dessus du filet en utilisant seulement leurs pieds ou leurs têtes.
L’origine exacte de ce jeu est inconnue. Cependant, le Sepak Takraw n’est qu’une simple évolution de son ancêtre le Sepak Raga. Traditionnellement, ce dernier amenait les villageois à former un cercle, et à garder la balle tressée en l’air le plus longtemps possible. Ce n’est qu’au 19ème siècle que ce jeu a pris le format de la confrontation que l’on connait aujourd’hui. Il a même eu droit à une première fédération en 1965 « The Asian Sepak Takraw Federation », puis à une deuxième en 1996 « International Sepak Takraw Federation ».
À travers ce sport, l’esprit d’équipe et de fierté culturelle de la communauté sud-asiatique est mis en valeur. Pourtant, le « Sepak Takraw » est malheureusement en voie de disparation. Comme de nombreuses pratiques traditionnelles, il n’est pas rare de trouver des régions où ce sport a été abandonné. Aujourd’hui, c’est le football qui prend le dessus. Ces précieux bouts de patrimoine se trouvent alors délaissés, sous l’effet de la mondialisation.
La balle est alors dans le camp de cette communauté sud-asiatique. Elle seule peut préserver cet héritage, et protéger sa symbolique.
