C’est un événement planétaire. Chaque quatre ans, le monde entier attend la coupe du monde de football. Et chaque quatre ans, un pays est sous les feux des projecteurs : le pays hôte. Ce dernier a la lourde responsabilité d’assurer le bon déroulement de cette grande messe, et ce dans les moindres détails. Pour ce faire, une belle petite somme d’argent est nécessaire.
Et oui, qui dit événement planétaire, dit grande organisation, et dit donc de l’argent, beaucoup d’argent. Et depuis quelques années, les budgets des mondiaux sont de plus en plus exorbitants. Si la Coupe du monde de 2006, organisée en Allemagne, avait coûté 430 millions d’euros, celle d’Afrique du Sud en 2010 avait nécessité environ 3,28 milliards d’euros. Quant au Mondial brésilien de 2014, l’enveloppe budgétaire a été d’un peu plus de 8 milliards d’euros.
Toutefois, le prix du Mondial le plus cher de l’histoire revient à la Russie qui a accueilli en 2018 la 21e édition de la compétition. Organisé du 14 juin au 15 juillet 2018, ce Mondial a mobilisé une enveloppe budgétaire de plus de 10 milliards d’euros au total. Si une partie des dépenses a été prise en charge par la FIFA (indemnisation des clubs des joueurs participants, hébergement et préparation des équipes et des fédérations, etc), toujours est-il que la plus grande part de l'événement a été financée par la Russie. Les dépenses du pays ont notamment été réservé d’un côté aux grands travaux d’infrastructures publiques tels que les autoroutes, les gares et les aéroports, et de l’autre à la rénovation et la construction des stades. Ce sont notamment ces derniers qui ont coûté le plus cher. Alors que le dossier de candidature prévoyait d’allouer 2,3 milliards d’euros à la construction de dix enceintes et à la rénovation de deux autres, dans les faits les travaux ont nécessité bien plus que ça. Rien que le stade Krestovski de Saint-Petersbourg, construit spécialement pour l'événement, a coûté 1,5 milliard d’euros soit cinq fois son budget initial. D’une dépense à l’autre, la facture russe est devenue de plus en plus salée faisant de cette édition incontestablement la plus chère de l’histoire du football.
Toutefois, le pays risque d’être très bientôt détrôné. En effet, le Qatar, pays hôte de la prochaine édition du Mondial programmée pour 2022, aurait prévu une enveloppe budgétaire bien plus généreuse. Le chiffre initial fixé pour l'organisation de l'événement a été de 26,6 milliards d’euros. Ce dernier a certes été rabaissé de 40 à 50% mais les montants restent faramineux : la construction des stades à elle seule représente entre 7,5 et 9,4 milliards d’euros. Chose qui en dit long sur le coût total du Mondial.