On entend souvent parler d’escalade libre : un sport extrême qui consiste à gravir une montagne en usant la force du corps humain, et rien de plus. Le seul matériel que l’alpiniste a le droit d’utiliser est strictement réservé pour les cas de chute. Contrairement à l’escalade dite « artificielle » qui permet au grimpeur de s’appuyer sur son équipement pour arriver au sommet.
Aujourd’hui, une grande majorité des escaladeurs choisissent la première option, pour vivre l’aventure dans toute son ampleur. Mais si on veut ressentir une vraie bouffée d’adrénaline, c’est du free soloing qu’on doit parler. C’est simple : le free soloing et l’escalade libre viennent du même concept. La seule différence : le premier n’autorise aucun matériel. L’escaladeur est amené donc à compter sur ses mains et pieds seulement, et à tout simplement faire confiance aux capacités de son corps. En cas de chute, aucune corde ne va le sauver.
Cette pratique a vu le jour pour la première fois en 1913 avec Paul Preuss, un grimpeur autrichien qui disait qu’une bonne escalade devrait dépendre des capacités de l’escaladeur, et non de son matériel. Preuss a malheureusement rendu l’âme en octobre 1913, après que son escalade solo du Mandlkogel se soit terminée par une chute de 300 mètres.
Aujourd’hui, quand on parle d’escalade en solo intégral, deux noms légendaires reviennent. Le premier, Alex Honnold. De nationalité américaine, le grimpeur a pratiqué sa passion depuis sa jeunesse. L’exploit pour lequel il est le plus connu est l’escalade d’El Capitan, dans la vallée Yosemite aux Etats-Unis. Pas de matériel. Juste son corps, face à une roche de 900 mètres de hauteur. Après 3 heures et 56 minutes, il a enfin atteint le sommet, marquant ainsi la première ascension en free solo de l’histoire d’El Cap.
En parallèle, Alain Robert, un grimpeur urbain. Comme Honnold, Robert est un expert en solo intégral. Sa spécialité, l’escalade des immeubles, prouesse qui lui a valu le surnom de « Spider-man français».
Tant d’autres escaladeurs mettent leurs vies en danger pour goûter à ces sensations. Pour eux, cette passion représente tout. Ils ne sont pas sans peur. Ils acceptent simplement le fait que, tôt ou tard, ils finiront par mourir. Autant profiter du temps qu’ils ont sur Terre, non ?