Le numéro 3 mondial est passé tout proche de l'élimination. L'Helvète, blessé aux adducteurs, a même sauvé 7 balles de match. Malgré 56 fautes directes, Roger Federer s'impose finalement au courage en 5 manches (6-3, 2-6, 2-6, 7-6 [8], 6-3) face au 100ème mondial. En demi-finale, il affrontera Novak Djokovic tombeur de Milos Raonic, 32ème mondial, en trois sets serrés (6-4, 6-3, 7-6 [1]). En témoigne la dernière manche de 70 minutes. Néanmoins, le serbe, tenant du titre, semble arriver avec davantage de certitude. En effet, il n'a perdu qu'un seul set depuis le début du tournoi.
Dans l'autre rencontre de la nuit, Ons Jabeur s'est inclinée face à Sofia Kenin en 2 sets (6-4, 6-4). Au terme d'une rencontre accrochée, l'Américaine s'est montrée plus précise dans les moments décisifs. La Tunisienne, première femme du monde arabe à disputer un quart de Grand Chelem, pourra regretter sa balle d'égalisation manquée à 5-5 dans la première manche. Néanmoins, la 78ème mondiale apparaît comme la révélation du tournoi australien.
Un contexte difficile pour les athlètes
Ce premier Grand Chelem de la saison a été perturbé par les terribles incendies qui ravagent le pays. Ce fut surtout le cas au cours des premiers tours de qualifications. On peut dès lors s'interroger sur la mise en danger de l'intégrité physique des joueurs et des joueuses. En effet, la pollution a provoqué des quintes de toux. Certains ont même abandonné. Ainsi, Dalila Jakupovic, fortement incommodée, a été contrainte de jeter l'éponge en raison de l'air pollué. Pourtant, beaucoup ont manifesté leur opposition. Par exemple, l'Ukrainienne Elina Svitolina, 5ème joueuse mondiale a interpellé l'organisation sur Twitter : "Pourquoi devons-nous attendre que quelque chose de mauvais se produise pour agir ?". Si les conditions semblent s'être améliorées, l'attitude des organisateurs pose question quant à leur prise en compte de la santé des athlètes.